Quatrième de couverture :
Le cerveau était parfait, mais le petit corps irrémédiablement handicapé, inutilisable. Alors les Mondes Centraux décidèrent d’employer la technologie la plus sophistiquée pour préparer Helva à vivre dans un nouveau corps : un astronef. La petite fille serait l’un des cyborgs titanesques sillonnant l’espace interstellaire. Une intelligence infiniment plus subtile et plus complexe que n’importe quel ordinateur, mais bénéficiant de toutes les ressources de l’informatique et ne faisant qu’un avec son vaisseau.
Pour beaucoup, elle est devenue un monstre, un hybride inquiétant entre l’humain et la machine. Peut-être. Mais comme Helva tient à bien le faire comprendre à tous, et surtout à ses partenaires, elle reste une femme : complexe, sensible, amoureuse, forte, sauvage et douce à la fois. Bientôt ses exploits seront légendaires… Et même les plus réticents à son égard seront bien obligés de reconnaître que le vaisseau qui chante est… une sacrée bonne femme !
Mon avis :
Je continue mon exploration de l’œuvre d’Anne McCaffrey avec Le vaisseau qui chantait, le premier tome du Cycle des partenaires. L’auteur explore dans ce livre le thème des cyborgs, mais pas n’importe lesquels : des vaisseaux-cyborgs. Helva est née difforme, et ses parents ont choisi pour elle ce futur plutôt que l’euthanasie. Les Mondes Centraux ont donc dépensé une fortune en technologie pour faire d’Helva un vaisseau « Tête et Jambes » (oui le nom est sympa, hein?), en d’autres termes Helva est une sorte de pilote automatique à l’âme humaine, la « Tête », et on lui adjoint un pilote pour lui servir de « Jambes ». Le principe étant qu’Helva appartient aux Mondes Centraux tant qu’elle n’a pas remboursé sa dette.
Le vaisseau qui chantait est en fait un recueil de nouvelles, dont la première a donné le titre, qui forment une suite d’aventures vécues par Helva et ses partenaires successifs. On y trouve de l’action, de l’émotion (oui, j’ai pleuré comme une madeleine), un peu de romance (pas trop, difficile avec un vaisseau-cyborg^^), bref tous les ingrédients pour un roman qui se dévore sans faim. Pour être tout à fait honnête, je l’ai lu à une mauvaise période et j’ai bien peur de n’avoir quasiment rien retenu au bout de deux semaines, mais c’est plutôt dû au contexte, je lui redonnerai sa chance dans quelques temps, je suis sûre que je l’apprécierai davantage 😉
J’avoue qu’il ne m’a pas plus botté que ça quand je l’ai lu y’a 10 ans… mais bon à trop lire du Anne McCaffrey, on sature (dit celle qui a encore 5 ou 6 volumes de Pern à lire xD)
un excellent recueil ^^ J’espère d’ailleurs que ma relecture de celui là se passera mieux qu’avec Pern.
J’avoue n’avoir été qu’à moitié convaincue pour ma part 😉
[…] chanteuse-dragon de Pern ; le chant du dragon ; Killashandra ; la mémoire du crystal ; le vaisseau qui chantait […]
Hmmmh, cette histoire ne m’inspire pas beaucoup.
Vu que l’article date d’il y a 8 ans, j’ai peur de faire du necroposting, mais j’ai aussi très envie de défendre ce livre ( je n’ai pas lu d’autre oeuvre d’Anne Mc Caffrey) contre le manque d’enthousiasme! ^^ J’ai trouvé l’histoire très réussie, c’est une sorte de métaphore des étapes de la vie humaine, même si évidemment c’est très transformé du fait qu’elle ait un corps de vaisseau spatial et un conditionnement cérébro-chimique ; mais on peut rapprocher ça d’un corps handicapé (avec d’autres connexions neuronales donnant accès à d’autres perceptions que les valides) et à la religion.
La première nouvelle raconte la découverte des possibilités d’un corps vaisseau et du premier pilote, le premier partenaire ( la scène de la « surprise party » est amusante!) et c’est attendrissant de voir à quel point ils s’entendent bien, le contraste sera d’autant plus grand avec la fin de la nouvelle. Les nouvelles et missions suivantes se passeront avec de nouveaux partenaires, femmes comme hommes: Helva aura fort à faire pour s’entendre avec une médecin épuisée qui cherche un remède contre la peste spatiale qui dévaste une planète; pas beaucoup d’action dans cette nouvelle mais l’écriture d’Anne Mc Caffrey la rend aussi épique que la nouvelle où, chargée d’embryons elle échappe in-extremis à un volcan et à une secte de suicidaires! puis elle va se choisir un nouveau partenaire pilote mais découvrira son manque d’humanité et de compétence à travers une aventure angoissante contre des fanatiques anti-cyborg. Mais, ensuite sans partenaire, la désincarnation complète et volontaire en compagnie d’une troupe de théâtre pour obtenir certains secrets d’une civilisation gazeuse se révèlera tout aussi déstabilisante, et elle sera amenée à faire un choix… et elle se retrouvera maîtresse de sa vie, indépendante mais perplexe quant à l’usage d’en faire. qui se s’est pas retrouvé dans ce cas? Ne serait-il pas temps de prendre un nouveau partenaire? Et cette fois, si l’expérience l’aidait à choisir le bon pilote?
J’ai trouvé ce bouquin très exaltant, non pas forcément du fait des aventures pas toujours compréhensibles ( le passage dans la civilisation gazeuse est abscons par moments par exemple), mais par tous les états d’âme que ces aventures provoquent en elle, les relations sociales qui se tissent avec les personnes qu’elle côtoie, le tout dans un cadre de science-fiction avec des étoiles mourantes, des décollages d’urgence, des civilisations totalement différentes, des compagnies multiplanètaires aux intérêts financiers colossaux (sa dette financière envers les mondes centraux revient régulièrement, puisque chaque mission lui rapporte l’argent pour les rembourser), et de l’amour! la romance physique est effectivement impossible avec un corps de vaisseau, mais côté sentiment elle est aussi dotée que tout un chacun et il y a des moments magnifiques sans gnangnan, ainsi que des moments d’un tragique sans nom…. Helva mène une vie de femme, battante, énergique, qui a besoin des autres mais sait aussi se débrouiller seule, qui apprend de ses erreurs et assume ses choix. Un livre féministe!
Et surtout: ne pas se fier à la couverture de Wojtek Siudmak, que je trouve hideuse! XD