Quatrième de couverture :
Au Pays des Mères, quelque part sur une Terre dévastée du futur en train de se remettre lentement, les hommes sont très rares. Seules les Captes des Familles – les Mères – font leurs enfantes avec les Mâles. Les autres femmes doivent utiliser une forme hasardeuse d’insémination artificielle.
Lisbeï et Tula ne s’en soucient pas trop : filles de la Mère de Béthély, elles grandissent ensemble, sœurs et amies. Mais Lisbeï se révèle stérile ; ne pouvant être la Mère comme elle en avait rêvé, elle doit quitter Béthély, et Tula.
Devenue « exploratrice », elle accomplira un autre de ses rêves : découvrir les secrets du lointain passé du Pays des Mères. Mais certains rêves sont difficiles à vivre…
Mon avis :
J’avais déjà lu Chroniques du Pays des Mères il y a quelques années, et mon souvenir en était assez vague. Par contre, j’étais sûre d’avoir beaucoup aimé. Aussi quand les Chroniques ont été choisies comme lecture de janvier sur le Cercle d’Atuan, je n’ai pas hésité à rejoindre la lecture commune. Bien m’en a pris, puisque ce livre a été une très bonne (re)découverte.
J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre Lisbeï pas à pas dans sa découverte du monde dans lequel elle vit, dans sa quête de connaissance et de vérité. Car Lisbeï s’intéresse énormément au passé du Pays des Mères – le « Déclin », puis la période des Harems suivi de celle des Ruches, et enfin l’avènement du Pays des Mères – mais aussi à sa religion, au culte d’Elli et de Garde, sa fille venue apporter la Bonne Paroles sur Terre. Difficile d’en dire plus sans trop en dévoiler, mais j’ai adoré tout ce côté du livre, l’approche historique et archéologique, aussi bien que le questionnement autour de Garde, qui m’a beaucoup fait penser à L’Évangile selon Pilate d’Eric-Emmanuel Schmitt, livre (et pièce de théâtre avec Jacques Weber) que j’avais beaucoup aimé.
Mais Lisbeï n’est pas seule dans sa quête, et est entourée d’un grand nombre de personnages secondaires, dont sa sœur Tula évidemment, mais aussi la Médecine Antoné, Mooreï la Mémoire de Béthély, l’énigmatique Kélys, la progressiste Capte d’Angresea, Guiséia, et bien d’autres encore. Cette palette de personnages nous permet d’appréhender les différentes facettes du Pays des Mères, et permet à Elisabeth Vonarburg de donner une vision plus large que celle de Lisbeï, forcément parcellaire et subjective. En effet, les Chroniques sont constituées essentiellement d’extraits du journal de Lisbeï, ou de lettres adressées à sa sœur, complétés par les correspondances que s’échangent les différents protagonistes. Cette forme de roman presque épistolaire est un peu déroutante au début, de même que certains partis pris d’écriture, mais finalement j’ai trouvé qu’elle desservait parfaitement l’histoire imaginée par Elisabeth Vonarburg.
J’ajouterai enfin que j’ai particulièrement apprécié de lire ce livre à plusieurs, puisque le format de discussion du Cercle était parfaitement adapté pour que nous puissions discuter au fur et à mesure de toutes les questions et interprétations soulevées à la lecture. Et chapeau bas à Vert pour son enthousiasme débordant et l’éclairage qu’elle a pu apporter suite à toutes ses relectures
En conclusion, je ne peux que vous inciter à vous précipiter sur ce livre, qui m’a permis de démarrer l’année 2012 en beauté!
Elles en ont parlé :
Oh bah c’était un plaisir de m’étaler sur le forum, ce livre est vraiment un petit chef d’oeuvre (d’ailleurs je repousse sans cesse ma chronique de peur de pas savoir quoi écrire ou pire, où m’arrêter xD)
Je suis totalement d’accord avec toi, ce livre était vraiment parfait pour des discussion sur le fofo. Entre les choses à interpréter, les choses ressenties différemment par chaque personne …
Bref, une bien chouette lecture qui marque !
je l’ai rajouté à ma liste d’envies et je pense que je lirais vos avis sur les discussions du fofo en même temps ^^ par contre t’as ptet fait une tite coquille : « Cette forme de roman presque épistolaire est un peu déroutante au début, de même que certains partis pris d’écriture, mais finalement j’ai trouvé qu’elle desservait parfaitement l’histoire imaginée par Elisabeth Vonarburg. »
Tu voulais dire « servait » non ?
J’avais mis desservir comme dans « ce bus dessert cet arrêt », mais maintenant que tu le dis, j’ai un doute…
je pense que c’est : servir l’intérêt ou desservir l’interêt (donc ne pas servir, ne pas aider) de quelque chose. Enfin c’est comme ça que je l’utilise, mais je ne suis pas une source sûre pour ça, faudrait vérifier sur internet XD
[…] (Olya), Nevertwhere (Vert), Parchments of Sha’ (Shaya), Popoyo’ s lair, Rêverie en forme de poire (Zahlya), Tortoise’s time tree ont lu ce livre en ma compagnie. La première chronique de […]
Alors en relecture, le livre est-il encore plus sympa ?
« le format de discussion du Cercle était parfaitement adapté » j’approuve totalement, j’avais passé un très bon moment 🙂
Notre lecture remonte en janvier et pourtant j’en ai encore des souvenirs très vivaces. Bon, quand je prends des notes de lecture sérieusement, cela m’aide à « l’imprimer », il faut dire.
Je crois que la relecture permet de mieux cerner les détails, forcément 😉