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Comme vous avez pu le voir, ça fait un bon moment que ce blog n’est plus actif. Et pour cause, je n’ai plus franchement le temps de lire, encore moins de donner mon avis dessus, et depuis quelques années mes centres d’intérêt ont évolué (bizarre ce que ça peut vous faire de devenir maman^^)

Si vous voulez continuer à me lire, c’est par ici (quand j’ai le temps, parce que 20 articles en 3 ans, on a vu mieux comme rythme de parution 😉 ). J’y parle d’une vie plus saine, plus simple, des enfants, de cuisine, de petits bonheurs… A la recherche d’une vie meilleure !

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Le Choeur des femmes

Quatrième de couverture :
Je m’appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m’oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de  » Médecine de La Femme « , dirigée par un barbu mal dégrossi qui n’est même pas gynécologue, mais généraliste ! S’il s’imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu’est-ce qu’il croit ? Qu’il va m’enseigner mon métier ? J’ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas – et je ne veux pas – perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur cœur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu’elles pourraient m’apprendre.

Mon avis :
Ce livre est indiscutablement mon coup de cœur de l’année ! Sans trop en dévoiler, il est à la fois sensible, touchant, sans être mélodramatique, en même temps très instructif, c’est aussi un vrai plaidoyer pour ramener un peu d’humanité dans la médecine, en particulier le domaine gynécologique mais pas seulement, rappeler qu’une patiente n’est pas qu’un « cas » auquel on doit remédier au plus vite en fourguant un médicament quelconque ou en sortant direct le bistouri, mais aussi une personne, avec une sensibilité, un vécu, une pudeur.
Le roman mélange l’histoire de Jean Atwood, jeune interne en gynécologie, des témoignages des femmes qui viennent consulter (d’après ce que j’ai lu des commentaires de Martin Winckler à la fin du livre, ces témoignages sont certes un peu retravaillés, mais restent issus de son expérience personnelle), des poèmes… Cette forme un peu atypique peut surprendre, d’ailleurs les premières pages m’ont un peu rebutée, puis on se prend au jeu, et pour ma part j’ai englouti ce livre en deux jours tellement je m’y suis plongée.
Le seul bémol, pour moi, c’est la fin, plus concentrée sur Jean, et un peu trop tirée par les cheveux à mon goût, mais je fais allègrement l’impasse sur ce point tellement j’ai aimé le reste du roman. Je ne remercierais jamais assez ma cousine de me l’avoir prêté, et je crois que je vais le conseiller, voire l’offrir, partout autour de moi 😉 Pour ma part, je compte bien lire La maladie de Sachs, autre succès de Martin Winckler, dans un avenir proche.

HHhH – Laurent Binet

HHhH

 

Quatrième de couverture :

Prague, 1942, opération « Anthropoïde » : deux parachutistes tchèques sont chargés par Londres d’assassiner Reinhard Heydrich, le chef de la Gestapo et des services secrets nazis, le planificateur de la Solution finale, le « bourreau de Prague ». Heydrich, le bras droit d’Himmler. Chez les SS, on dit de lui : « HHhH ». Himmlers Hirn heiβt Heydrich – le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich. Dans ce livre, les faits relatés comme les personnages sont authentiques. Pourtant, une autre guerre se fait jour, celle que livre la fiction romanesque à la vérité historique. L’auteur doit résister à la tentation de romancer. Il faut bien, cependant, mener l’histoire à son terme…

 Mon avis :

J’ai pris ce roman un peu par hasard dans le rayon pas très fourni (enfin, ça dépend de ce qu’on cherche, en Harlequin ou SAS il y avait du choix) du petit supermarché du coin un jour où j’étais à court de lecture et sans ma PAL à portée de main. J’étais donc un peu sceptique quant à ce que j’allais lire. Mais ce fût une très bonne surprise, et, bien que sachant dès le début comment cela allait se finir, j’ai été entraînée dans le récit de bout en bout, au point de lire en marchant en sortant du métro, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps. La construction du roman est assez originale, puisque l’auteur alterne entre l’histoire elle-même et ses interrogations d’écrivain voulant restituer la réalité historique et rien qu’elle, mais qui ne peut s’empêcher d’imaginer ce qu’ont pu penser ou faire les protagonistes et parfois digresser sur d’autres sujets en lien avec l’Histoire, mais pas avec l’événement relaté proprement dit. Comme toujours quand je lis un livre se passant durant la Seconde Guerre Mondiale, je ne peux m’empêcher de frissonner, je me demande toujours comment on a pu arriver à un tel degré d’horreur, et pourtant, à la lecture d’HHhH, on ne peut que ressentir une certaine fascination pour Heydrich, personnage monstrueux s’il en est, créateur des Einsatzgruppen (escadrons de la mort) et à l’origine des camps de concentration (oui, abattre les Juifs par milliers, y compris femmes et bébés, rendait dépressifs les soldats des escadrons de la mort, il fallait donc trouver une solution plus « propre »…)

En bref, un roman prenant, où on se prend à espérer que, contre toute attente, les auteurs de l’attentat contre Heydrich survivent, et en même temps une leçon d’histoire qui remue franchement le lecteur. À lire !